La CNIL a rendu sa décision dans le cadre de l’affaire des cartographies réalisées pour le compte de Monsanto, au sujet desquelles plusieurs plaintes avaient été déposées : la CNIL reconnaît que Monsanto avait un « intérêt légitime » à collecter ces données, ce qui dispense la société d’un consentement explicite préalable des personnes comme le prévoit le RGPD mais qu’en revanche la société devait informer ces personnes qu’elles avaient été intégrées à cette cartographie car « dans tous les cas, le responsable de traitement qui met en œuvre un tel traitement doit s’assurer du respect des obligations prévues par le RGPD et notamment de l’obligation d’information des personnes afin notamment que celles-ci puissent exercer leurs droits ».

Interrogé par Contexte, le président de l’AFCL, Nicolas Bouvier, « rappelle la position exprimée par l’association des cabinets de lobbying au moment où l’affaire était sortie. Il met en garde contre une « interprétation extensive du RGPD » qui risque de « générer un monstre ». Il fait le parallèle avec une agence de presse qui enverrait un mail à chaque journaliste à chaque fois qu’elle le mettrait sur une liste. »