Invités par Contexte à réagir à la proposition de loi du député Raphaël Gauvain (LRM), qui vise à compléter l’encadrement du lobbying, les président et ancien président de l’Association française des conseils en lobbying (AFCL) « ont jugé son contenu « assez consensuel ». Actuel patron de l’association, Nicolas Bouvier estime notamment que « sur les nouvelles sanctions administratives, c’est une gradation pertinente. Le dispositif actuel bascule très vite dans la sanction pénale », a-t-il ajouté. « Ce sont globalement des choses de bon sens, qui permettent de repeigner là où il y avait des épis », résume Fabrice Alexandre, le prédécesseur de Nicolas Bouvier. Tous deux ont fait part de leur préoccupation sur le fait de « critériser les décisions publiques sur l’enjeu financier associé », en référence à la proposition de fixer un seuil de 50 000 euros d’enjeu financier pour inscrire au répertoire les actions de lobbying auprès des décideurs publics locaux. Une mesure qui pourrait ne pas figurer dans la version finale du texte, selon nos informations. Ils regrettent que la PPL n’inclue pas les syndicats, les associations d’élus et les cultes à la liste des personnes morales susceptibles d’être lobbyistes. Fabrice Alexandre s’est enfin interrogé sur « l’opportunité du calendrier […] en fin de mandature et sur un sujet hautement politisé ». S’ils ne sont pas hostiles au texte, les lobbyistes ne veulent pas non plus risquer de rouvrir la boîte de Pandore ».