Réaction de l’AFCL à l’article du Parisien « A l’Assemblée, les lobbyistes plus actifs que jamais » Novembre 2022

Le Parisien a publié mardi 8 novembre 2022 un article sur le lobbying à l’Assemblée nationale qui, outre une vision très étroite de la diversité des intérêts qui s’expriment auprès des élus, présente essentiellement deux « lobbyistes », l’une anonyme, l’autre non, aux méthodes rigoureusement réprouvées par la très grande majorité des professionnels des affaires publiques qui exercent chaque jour le métier de représentation d’intérêts avec probité et sérieux. Et tout particulièrement par ceux qui sont regroupés au sein de l’Association Française des Conseils en Lobbying et Affaires publiques (AFCL), défendant une vision éthique et exigeante de leur métier depuis 30 ans.

D’abord, parce que notre profession s’exerce à visage découvert ; c’est même une exigence de la loi Sapin 2 : être transparent sur son identité et les intérêts représentés. Dès lors, pas besoin de se cacher, les élus étant eux-mêmes convaincus de l’intérêt du dialogue avec les représentants d’intérêts. Journalistes qui cherchez des lobbyistes qui s’expriment au grand jour, contactez l’AFCL !

Ensuite, parce qu’aucun professionnel sérieux ne peut se reconnaître dans le procédé d’un fichage des élus, « vert pour gentil, rouge pour méchant ». La constitution de fichiers est d’ailleurs rigoureusement encadrée par la loi et le RGPD.

Enfin, parce que la caricature de lobbyiste convoquée par l’article pour jouer le « méchant utile » et illustrer sans nuance les clichés sur notre profession, ne peut être représentative que d’elle-même.

Affirmer que « pour faire ce métier, il faut quand même être espion et manipulateur », c’est simplement piétiner, outre la déontologie, la loi elle-même : les règles déontologiques de la loi Sapin II applicables aux représentants d’intérêts proscrivent explicitement « d’obtenir des informations (…) par des moyens frauduleux » et de communiquer délibérément aux élus des « informations erronées » ou de recourir « à des manœuvres destinées à les tromper ».
Autrement dit, non seulement ces méthodes ne sont pas représentatives de la profession, mais elles sont tout bonnement illégales.

A l’opposé de ce cynisme tapageur, le lobbying n’est rien d’autre que la liberté, fondamentale en démocratie, de défendre des intérêts dans le respect de la loi et de l’indépendance des décideurs publics. Les représentants de milliers d’intérêts, d’une infinie diversité, sont ainsi inscrits au répertoire de la HATVP, que chacun peut librement consulter et qui recense leurs actions de représentation d‘intérêts .

Et au sein des entreprises représentées par l’AFCL, des centaines de personnes exercent cette profession avec conviction et honnêteté, à l’opposé des sempiternels clichés sur notre profession.